La Phytothérapie


Le mot «
phytothérapie» trouve son origine dans les 2 mots issus du grec ancien : le préfixe « phyton » qui signifie « végétal », suivi de « therapeia » qui signifie « soin », et que l’on peut traduire par « la thérapie par les plantes ».
Depuis plus de 5000 ans, l’humanité les utilise et plus proches de nous au siècle dernier nos grands mères avaient coutume de cueillir des « simples » pour se soigner.
A l’origine de la phytothérapie, on trouve des disciplines telles que la botanique et l’herboristerie.
On désigne ainsi, l’usage que l’on peut faire des plantes sous différentes formes, et selon la partie utilisée (graine, tige, feuille, fleur, bourgeon, racine ou radicelles), la phytothérapie offre des effets différents.
Si le phytothérapeute est amené à cueillir des plantes, il est important de savoir dans quel milieu (environnement, saison), et à quel moment il doit les récolter afin d’optimiser leur potentiel. Aussi souvent que possible, il vaut mieux utiliser les plantes dans leur prime fraicheur. Comme toute matière vivante, leurs éléments de base constituent des forces dynamiques interagissant avec les différents systèmes de l’organisme humain, eux mêmes en continuel processus de transformation. On doit aussi s’assurer de leur provenance : ont-elles été à l’abri des polluants ? (c’est le cas en bordure de route).
Dans l’impossibilité de se procurer des plantes fraiches, on peut employer des plantes séchées. Le mieux est alors de s’approvisionner chez un herboriste sérieux, car, pour conserver leur efficacité, les plantes séchées nécessitent des soins attentifs.
La phytothérapie, regroupe différentes sortes de soins :

  • en utilisation « interne » : sous forme d’infusions, de décoctions, de macérations, de teintures mères homéopathiques, d’extraits, elles seront ingérées sous forme de boissons ou de gélules

  • en utilisation « externe » : en pommades, cataplasmes ou macérations

(Certaines plantes bénéficient des 2 modes d’utilisation, d’autres comme l’arnica deviennent toxiques si ingérées).
Le but thérapeutique peut être : PREVENTIF, CURATIF ou ESTHETIQUE.
Une bonne connaissance des plantes permet de cibler au mieux leurs indications, d’éviter les contre indications, et d’anticiper tout effet secondaire.
Il est important de bien connaître les plantes et leurs effets, car il en existe des
toxiques : elles sont répertoriées comme telles et peuvent devenir un véritable poison suivant la dose administrée.
Il est à noter que certaines plantes, lorsque le dosage utilisé est incorrect, ou quand elles ont été polluées, ou encore quand elles ont été associées à un autre principe actif (plante ou aliment), qui aura potentialisé leur action, peuvent devenir toxiques. Il faut également prendre garde aux plantes qui se ressemblent !
La médecine allopathique reconnait de plus en plus le bienfondé de certaines plantes.
La phytothérapie a sa place dans la
prise en charge globale d’un patient. Elle s’associe à d’autres disciplines (sans jamais se substituer totalement à elles), en faisant partie intégrante d’une bonne hygiène de vie.

Les différentes utilisations des plantes :

Les plantes peuvent être administrées soit :

  • en infusion ou décoction

  • en poudre (gélules)

  • en liquides : teintures mères ou suspensions diverses

  • en huiles essentielles

  • en dilution homéopathiques

  • mélangées à des substances grasses en pommade

  • en comprimés

Pour les infusions, il s’agira essentiellement de fleurs et de feuilles, alors que pour les décoctions on utilisera les tiges, branches et racines. Elles seront conseillées à raison de ¾ de litre/jour, et ce pendant 2 semaines. Les infusions et décoction seront indiquées pour les sujets buvant insuffisamment.
Les préparations en poudre seront administrées soit sous forme de comprimés, soit sous forme de gélules.
Parmi les préparations sous forme liquides, on distinguera principalement :
  • les teintures mères (50 à 100 gouttes en moyenne réparties sur 3 prises avant les repas)

  • les extraits glycérinés : « médecine des bourgeons », c’est la gemmothérapie. Du terme latin « gemme », elle signifie à la fois bourgeon et pierre précieuse, elle utilise exclusivement les tissus embryonnaires frais, des plantes, arbres et arbustes, c’est-à-dire les bourgens, les jeunes pousses et les radicelles.

  • Les extraits alcooliques

On distingue :
  • les plantes aromatiques et alimentaires : légumes et plantes utilisés pour se nourrir, certains sont recherchés pour leur goût qu’ils transmettent aux mets dans lesquels ils sont incorporés, même s’ils ont des vertus thérapeutiques par ailleurs (exemple des épices)

  • les plantes médicinales : elles renferment des principes actifs (action préventive ou curative sur la santé)

La plante médicinale, par opposition au médicament chimique qui est composé d’une seule catégorie de molécules, contient beaucoup de molécules différentes qui agissent de façon harmonieuse en adoucissant ou modulant l’action thérapeutique attendue et en protégeant des éventuels effets secondaires.
Parmi les différentes façons d’utiliser les plantes médicinales, les présentations sont différentes, selon l’utilisation (pour la peau ou pour un rhume ce sera différent) et l’utilisateur (enfant, personne adulte, femme enceinte, personne âgée).
Il y a
la tisane (infusion de la plante fraiche ou déshydratée, quelques minutes dans de l’eau chaude : permet d’extraire les principes actifs). On peut aussi réaliser une infusion à base d’huile essentielle : on rajoute quelques gouttes d’huile essentielle de la plante médicinale sélectionnée, à une tasse d’eau chaude ou de tisane.
(Pour obtenir une
huile essentielle, on peut distiller une plante aromatique que ce soit à partir de ses fleurs, ses feuilles, ses racines ou ses semences. L’extraction peut se faire à froid ou à l’aide de la vapeur. On peut réaliser également une expression, lorsque l’on sera en présence d’écorce d’agrumes, et on appellera à ce moment là le produit fini « essence ». On peut également utiliser le procédé dit de l’enfleurage, lorsque la plante est fragile, on obtiendra une « absolue », ou encore l’incision ce qui permet d’obtenir des « baumes » à partir de résineux. Elle pourra s’utiliser pure, appliquée à l’aide d’un coton-tige ou de la pulpe du doigt, directement sur la peau, ou bien en massage, mélangée à une huile végétale : de macadamia, d’amande douce, ou d’argan… ou sur compresses.
Dans la production d’huiles essentielles, on reconnait deux types de fabrication : artisanale ou chémotypée. Cette dernière est produite en laboratoire et présente toutes les garanties de traçabilité, et une maîtrise du processus à toutes les étapes. Lorsqu’on produit une huile essentielle à partir de plantes issues de son jardin ou de la nature, et que l’on a un doute sur l’identité de la plante, on peut avoir recourt à la chromatographie en phase gazeuse, couplée à un spectromètre de masse.
Lors de leur manipulation, le respect du dosage est primordial.
 
Pour une
décoction, il faut mettre la plante (valable pour les plantes dures et ligneuses) dans de l’eau froide que l’on fera bouillir pendant 5 à 8 minutes (à petit bouillon). On laisse le tout macérer et on filtre l’eau pour en retirer les morceaux de plantes. Le macérât obtenu peut s’utiliser en lotion (sur une compresse stérile), ou en gargarisme.
Pour le traitement d’une plaie, une égratignure ou une coupure légère, on fera un
cataplasme (la plante est broyée et réhydratée, la texture du produit fini est pâteuse, on recouvrira d’un pansement stérile). On peut également l’utiliser dans un linge propre et appliqué tiède sur le thorax, le dos etc.
Pour faire des
inhalations décongestionnantes : respiration par le nez des vapeurs dégagées par les gouttes d’huiles essentielles ajoutées à un bol d’eau chaude.
La gélule : petite capsule de gélatine, permet d’administrer un concentré de plante déshydraté.
La teinture mère : est un extrait de plante fraiche obtenu par macération de la plante dans de l’alcool et de l’eau pendant 3 semaines environ. Le mélange est pressé puis filtré.

Définition du cryobroyage :


Le cryobroyage permet ainsi de préserver les principes actifs de la plante : En effet, la transformation s’opère à un niveau de température où les composants sont à l’état solide (eau, essences aromatiques, huiles et autres matières grasses, etc.) et sous atmosphère neutre, évitant tout phénomène d’oxydation, afin d’extraire le meilleur de chaque plante avec tous ses actifs. Ce procédé consiste à pulvériser la partie active de la plante sèche en la broyant à froid sous azote liquide, à -196°C. On recueille ainsi une poudre parfaitement fine et homogène, la poudre totale ou « totum » de la plante.
Pourquoi utiliser le froid ? Parce que les études ont montré que, sous l’action de la chaleur et de l’oxydation produite lors d’un broyage classique, les vitamines, les enzymes, les substances volatiles et de nombreux principes actifs sont détériorés. Le totum de plante ainsi obtenu, renferme donc non seulement l’intégralité des principes actifs mais aussi tous les constituants de la plante qui agissent en synergie pour une meilleure efficacité.





Synthèse sur la place de la PHYTOTHERAPIE dans la NATUROTHERAPIE :
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La naturopathie est avant tout  une hygiène de vie et un mode d’alimentation qui permettent d’aider à maintenir la santé de l’homme sain, et de restaurer celle du malade chronique.
Elle a une dizaine « d’outils » référencés dans sa boite, ou techniques de santé qui sont : alimentation, exercices physiques, psychologie (gestion du stress), phytothérapie
, exercices respiratoires, hydrologie, réflexologie, thérapies solaires, thérapies par magnétisme et techniques manuelles.

  • la PHYTOTHERAPIE :

Connaissance et utilisation des propriétés thérapeutiques des plantes.
Elle est aussi appelée « le traitement par les plantes », c’est-à-dire par la consommation ou l’utilisation en voie externe, de produits préparés à partir de plantes, sans passer par une étape de sélection de molécules ; on ne consomme donc pas seulement la substance active, mais tout ce que contient la plante. Elle comprend également l’aromathérapie et la gemmologie.
  • l’AROMATHERAPIE :

Traitement des maladies par les essences des plantes.
Propriétés, composition, indications et modes d’emploi des huiles essentielles ont soigneusement été étudiés, on utilise le totum de la plante.
  • la GEMMOLOGIE:

Traitement des maladies par les bourgeons, les jeunes pousses ou les radicelles (tissus embryonnaires) des plantes.